Cessez-le-feu en RDC: et si Doha ouvrait enfin la porte au dialogue réel ?

"À chaque nouveau cessez-le-feu, la RDC semble rejouer un vieux scénario : accords signés à grand renfort de diplomatie, espoirs brièvement ravivés, puis retour aux tensions. L’accord de Doha sera-t-il l’exception qui brisera ce cycle, ou une nouvelle itération d’un processus trop souvent vidé de sa substance ?"
Pour permette à ce que l’accord de Doha ne soit dans les oubliettes voire une lettre morte il est impérieux que les protagonistes impliqués s’engagent dans un dialogue authentique, dépassant la seule question de la répartition des postes. Cela nécessite une volonté politique forte ainsi qu’un engagement sincère à écouter les voix de la société civile, trop souvent marginalisées dans ce type de négociations.
L'importance de la société civile
La société civile doit jouer un rôle central dans ce processus. Ses représentants, qui connaissent les défis quotidiens des Congolais, peuvent apporter des perspectives essentielles. Ignorer leurs voix serait une erreur stratégique, car c’est en intégrant les préoccupations des citoyens que l’on pourra construire une paix durable.
L’accord de cessez-le-feu signé à Doha représente une opportunité sans précédent, mais il doit s’accompagner d’une volonté collective de dépasser les anciennes logiques de partage du pouvoir. La RDC mérite une paix qui soit le fruit d’une véritable collaboration entre tous les acteurs. Si un dialogue inclusif et respectueux parvient à s’instaurer, alors peut-être que cette fois-ci, l’atterrissage sera différent. La route reste semée d’embûches, mais l’espoir d’un avenir meilleur pour la RDC demeure vivace.
En attendant, plusieurs localités restent sous le contrôle de l’AFC-M23. Ces rebelles cherchent à maintenir leur emprise sur certaines zones, dans l’attente d’un signal pour appliquer le cessez-le-feu.
B.D