Union sacrée : le présidium couvert de boue

Union sacrée : le présidium couvert de boue

Ils ont tenté le forcing pour imposer leur volonté aux chefs de regroupements politiques et députés nationaux membres de la majorité parlementaire, réunis sous le label d'Union sacrée de la nation, et ils ont échoué. Eux, les membres du présidium de cette plateforme non institutionnelle, Vital Kamerhe, Modeste Bahati, Jean-Pierre Bemba, Christophe Mboso, Augustin Kabuya et Sama Lukonde.

Accusés de despotisme, clientélisme et favoritisme, ces leaders de l'union sacrée ont concocté un ticket pour le bureau de l'Assemblée nationale sans consulter les chefs de regroupements politiques de la majorité. Mécontents, ces chefs de regroupements avaient décidé de déposer les candidatures de leurs propres candidats. Mais à la publication de la liste de retenues, seules les candidatures soutenues par le présidium ont été considérées.

Le début du commencement

Après le fin mot dans la désignation du candidat président du bureau définitif à travers les primaires, les regroupements politiques lorgnaient les autres postes du bureau, s'armant de leur poids à l'assemblée et de la prise en compte de la géopolitique. Malheureusement, contrairement à ce qu'ils pensaient, les membres du présidium ont décidé seuls des candidats à aligner pour le ticket de l'USN.

Ils ont protesté sans trouver d'écho favorable de la part de Mboso et ses compairs.

Le présidium, jugé despotique, est désavoué par la majorité des membres de la plateforme et leur révocation demandée. Les députés ont juré de ne pas voter pour le ticket de l'USN si une solution n'est pas rapidement trouvée. Désaveu, pétition de destitution pour le bureau provisoire et le présidium de l'union, dossier porté devant le conseil d'Etat, autant dire que c'est le blocage de l'élection du bureau définitif, mieux celui de toute la république, le bureau définitif devant investir le gouvernement.

Pour calmer les tensions et trouver un terrain d'attente, Félix Tshisekedi en sa qualité de chef de la majorité au pouvoir a rencontré ce vendredi le présidium, les chefs de regroupements et les députés nationaux de son camp pour arbitrage.

Dans la salle, au cours de cette rencontre, la tension se fait sentir à son paroxysme, selon les informations rapportées par des témoins. Les différents camps s'invectivent.

« Si les choses ne se sont pas passées comme elles devraient se passer, on va les recommencer quitte à ce que nous y arrivons », a dit Félix Tshisekedi sous les applaudissements des députés nationaux.

Félix Tshisekedi, la haute autorité de l'Union sacrée comme l'appellent ses membres a exprimé son désaveu à ce ticket pour insuffisance de représentativité de la gente féminine et de l'absence d'un ressortissant de la grande orientale.

Pour pallier ces manques et mettre tout le monde d'accord, l'élection et l'installation du bureau définitif prévu ce samedi 18 mai n'aura plus lieu, le temps d’harmoniser le ticket. La nouvelle date n'est pas encore connue.

 

Eddy Kazadi