Délestage à Kinshasa : c’est un rationnement pour ne pas détruire les équipements (Teddy Lwamba)

Les délestages sont monnaie courante à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Dans certains quartiers de la ville, l’électricité n’est disponible que tard dans la nuit, entre minuit et 5 heures du matin.
Le ministre des ressources hydrauliques Teddy Lwamba a expliqué, ce jeudi 18 juillet au cours d’un briefing presse, les raisons de ces coupures d’électricité dans la ville de Kinshasa. Le problème, selon le ministre, c’est la capacité de production inférieure au besoin de consommation quotidien de la ville. Pour servir tout le monde, la SNEL est obligée de rationner sa production, notamment pour protéger ses équipements.
« L’interruption d’électricité c’est quelque chose qui fâche mais, c’est un paradigme complexe. Ça peut être aussi un héros pour vous. Comment ? Si on ne gère pas la consommation, si nous avons des appels forts, on risque de perdre ces équipements. Ce qu’on est en train de faire, c’est un rationnement. Nous sommes en déficit structurel, on n’a pas assez d’énergie pour tout le monde. Cependant, il faudrait suffisamment partager un tout petit peu pour donner à chacun à gauche et à droit. On veut tous de la fiabilité, on veut tous de la continuité de la fourniture d’électricité. Mais, nous avons ici à Kinshasa 580 à 600 mégawatts par jour pour un besoin de 1.200 mégawatts », a expliqué le ministre.
Pour régler la question, en attendant l’augmentation de la capacité de production, le ministère compte doter la SNEL des équipements digitaux permettant de quantifier les besoins de consommation en temps réel, afin de juger de la pertinence des temps de délestages.
« Mais la question est, le délestage devrait-il être systématique ou plutôt intelligent ? C’est ce que nous voulons amener avec la digitalisation. On veut amener des équipements qui permettent de quantifier réellement le besoin pour savoir si la coupure à l’heure x s’impose », a-t-il ajouté.
En attendant l’arrivée et l’installation de ces appareils de mesure, une bonne partie de la ville de Kinshasa vit soit dans le noir, soit est uniquement servi tard dans la nuit.
Eddy Kazadi