La RDC ne vend aucun mégawatt d'électricité à l'extérieur du pays (Teddy Lwamba ministre des ressources hydrauliques)

C'était presqu'un mythe, une légende, l'affirmation universelle des congolais sur laquelle personne des citoyens lambda n'avait ni l'absolue certitude, ni les chiffres. La RDC vend-elle de l'électricité aux pays voisins ? Non ! dit le ministre des ressources hydrauliques, c'est plutôt le contraire.

Ce jeudi 18 juillet, le ministre des ressources hydrauliques Teddy Lwamba a tenu, conjointement avec le ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, un briefing presse sur la problématique de l'eau et de l'électricité en République Démocratique du Congo.

Questionné sur ce que rapporte la vente de l'électricité produite par la société nationale d'électricité (SNEL) aux pays voisins au point de sevrer les congolais, sujets à des délestages intempestifs, Teddy Lwamba, en répondant, met fin à l'une des affirmations latentes au Congo. Non, la RDC ne vend aucun mégawatt d'électricité à l'extérieur du pays.

« Aujourd'hui nous n'exportons rien. Par contre nous importons. La Zambie d'hier qui recevait de l'électricité de chez, injecte 250 mégawatts en RDC qui appuient le secteur minier [...] Le poste de Banda anda qui sera installé à Goma va permettre, avec la ligne Nelsap en contact avec le Kenya et l'Éthiopie, de recevoir 50 à 100 mégawatts de l'Éthiopie. L’Angola, avec la boucle de l'amitié va injecter de l'électricité chez nous. A Brazzaville nous récupérons par moment 25 mégawatts. La Tanzanie est en train de voir avec leur nouvelle centrale comment revenir en RDC avec 100 mégawatts, même la Centrafrique nous donne 2 mégawatts avec Boali Zongo. Aujourd'hui tout le monde amène son énergie en RDC », a-t-il dit.

Cette réponse démontre l'ampleur du fossé entre les besoins en électricité de la RDC et sa capacité réelle de production. Il y a encore du travail avant d'atteindre le plein potentiel énergétique dans le pays.

Pour rappel, c'est depuis 2014 que l'Etat a décidé de libéraliser le secteur de l'électricité. 10 ans après, ce secteur est toujours largement dominé par la SNEL, ne produisant même pas la moitié des besoins en électricité du pays.

Eddy Kazadi