Esthyp yaourt, une marque, une entreprise fruit du savoir-faire d’Esther Pala pour les délices des kinois
Si son nom influence l’appellation de sa marque, sa passion et son envie de réussir le pari entrepreneurial ont donné naissance à l’entreprise. Esther Pala, une valeur ajoutée pour le made in Congo. Découvrez son parcours, la taille de son entreprise, son expérience du marché, sa journée type et une surprise à la fin pour célébrer le mois de mars.
Cette interview est à déguster au même titre que le produit de l’entreprise, Esthyp yaourt.
Cocorico: Parlez-nous brièvement de vous.
Esther Pala: Je m’appelle Esther Pala, je suis entrepreneure. J’ai une licence en anglais informatique des affaires de la faculté des lettres de l’université de Kinshasa. Je suis formatrice et coach en création d’entreprises et formation entrepreneuriale, dans la transformation des produits.
Qu'est-ce qui vous a motivé à lancer votre marque de yaourt ?
Premièrement c’est la passion que j’ai pour le yaourt. Et puis j’ai voulu crée un produit local répondant aux besoins des congolais. En outre, il y a le désir de se lancer dans l’entrepreneuriat et relever le défi en créant ma propre entreprise.
« Je contribue à la croissance des agriculteurs locaux à travers des contrats »
Esthyp, votre marque, est-elle une boîte avec des employés ? Ou il n'y a que vous.
C’est une entreprise. Avec ma marque, j’ai créé 14 emplois directs. Nous avons un directeur administratif et financier, un responsable de production, deux agents commerciaux et dix autres employés avec les chariots à yaourt que nous avons mis sur pied. Je contribue également à la croissance des agriculteurs locaux à travers les contrats de partenariat pour l’achat de leurs récoltes.
Depuis combien d'années êtes-vous sur le marché ?
L’entreprise a été créée en 2019 pendant que j’étais encore étudiante. Nous avions constaté qu’il y avait beaucoup de marques importées sur le marché. Mon produit essaie d’apporter de la concurrence face aux marques de yaourt importées.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le marché ?
Face aux grandes marques qui ont de gros budgets marketing nous ne faisons pas le poids. Les institutions financières ne nous accordent pas facilement le financement pour qu’on augmente notre capacité de production. Nous nous battons à notre niveau pour faire du marketing et au niveau de la production. Au-delà de ça, nous avons des difficultés d’accéder au circuit fermé de grands revendeurs comme les supermarchés qui sont réticents aux nouveaux produits. De l’autre côté, les congolais préfèrent consommer et promouvoir les produits importés que consommer les produits locaux.
Etant entrepreneure, comment se décline votre journée type ?
En tant qu’entrepreneure je n’ai pas vraiment de journée type. Sinon généralement, après le réveil je me prépare et je prends mon petit déjeuner si possible. Je me rends à l’atelier de production et là s’enchaîne supervision, revue de stock, réunion, traitement des demandes en cours et rencontre avec les fournisseurs, les clients ou les prospects. Après 12 heures j’ai réunion avec la compta et encore des rencontres avec les fournisseurs dans nos locaux ou en dehors, toujours dans le but de minimiser le coût de production. Avant de clôturer la journée au travail, on revoit le programme de la journée suivante et une fois à la maison je suis encore dans le travail administratif entre 19 et 20 heures avant le couché autour de 22 heures.
Quel retour avez-vous des clients après la consommation de vos produits ?
En tout cas le retour est hyper positif. Nos clients apprécient énormément les variétés fruit que nous apportons mais aussi la texture de nos produits. La qualité de nos produits sans additif de conservation artificielle est très appréciée. J’utilise ce feedback pour améliorer en permanence nos produits et notre service. Je suis reconnaissante de leur confiance et je m’engage à continuer de leur proposer un yaourt sain et de bonne qualité.
« Nous lançons un concours sur les réseaux sociaux pour faire gagner des de yaourts à nos abonnés »
A ce jour, quel est votre circuit de distribution ?
Déjà nos chariots sont un circuit direct, c’est-à-dire du producteur que nous sommes au consommateur final sans passer par un intermédiaire. Mais nous passons aussi par des grossistes qui eux vont vendre au consommateur final.
Nous sommes encore en début d'année, quels sont vos objectifs pour les prochains mois ?
Nos objectifs sont de couvrir toute la ville et inonder Kinshasa avec nos yaourts. Nous voulons également atteindre un chiffre d’affaires colossal mensuellement et nous y travaillons jour après jour.
Vous êtes une femme, une entrepreneure et nous sommes au mois de mars. Avez-vous pensé à une promotion spéciale pour marquer ce mois ?
Je suis ravie comme femme entrepreneure de célébrer le mois de mars dédié aux femmes. Pour marquer le coup, nous avons mis en place plusieurs initiatives parmi lesquelles une réduction de 10% pour chaque paquet acheté. Nous lançons également un concours sur les réseaux sociaux pour faire gagner des paquets de yaourt à nos abonnés.
Merci!
Interview réalisée par Anita Muadi