Nord-Kivu : Le M23 envoie deux médecins sans frontières à l'hôpital

Nord-Kivu : Le M23 envoie deux médecins sans frontières à l'hôpital

Suite à l'insécurité dans l'Est de la République Démocratique du Congo, deux  Médecins sans Frontières de l'hôpital Général de Masisi sont blessés lors d'un tir de roquette, lancé le dimanche 19 janvier par les rebelles du M23 et de l'AFC

À cette même date, une autre roquette a affecté une latrine située à proximité de l'hôpital, par conséquent, la base de vie du personnel de Médecins Sans Frontières et l'hôpital ont subi des impacts de balles lancés par ces rebelles.

Face à cette situation déplorable, le Chef de programme de MSF du Nord-Kivu Mr Stéphane Goetghebuer exige une prise de mesure immédiate et stricte pour garantir la sécurité de l'hôpital et de toute personne qui s'y trouvent

« Nous condamnons fermement ces tirs qui, une fois de plus, ont affecté une zone devant bénéficier de la protection prévue par le droit international humanitaire. Par chance, nos deux collègues ne sont que légèrement blessés, mais le bilan aurait pu être bien plus lourd. Des milliers de personnes se trouvent toujours à l’hôpital et dans les bases des ONG pour s’y protéger des affrontements. Nous exigeons la prise de mesures immédiates et strictes pour garantir la sécurité de l’hôpital, des locaux humanitaires et de toutes les personnes qui s’y trouvent. » a dénoncé Stephan Goetghebuer, Chef de programmes de MSF au Nord Kivu.


Par ailleurs, le coordinateur du terrain de Masisi Romain Briey précise que les déplacés de la guerre ainsi que les patients vivent à l'hôpital et c'est le seul endroit approprié pour se protéger contre les combats. Il a également appelé à la cessation de tirs dans des infrastructures protégées tels que l'hôpital, centre de santé et bases des ONG. 

‹‹Les patients, le personnel du Ministère de la Santé et de MSF ainsi que les milliers de personnes déplacées qui vivent actuellement dans l’hôpital dont une écrasante majorité de femmes et d’enfants sont extrêmement inquiets par ces incidents à répétition témoigne. Où peuvent-ils se protéger des combats, si ce n’est dans l’hôpital ou dans les bases humanitaires ? Il faut absolument que les belligérants prennent toutes les précautions possibles pour minimiser les risques encourus par les civils. Nous rappelons à tous que les tirs doivent absolument épargner les infrastructures protégées (hôpitaux, centres de santé et bases des ONG) et qu’aucun élément armé ne doit être déployé à proximité de ces structures. » les propos de Romain Briey, coordonateur du terrain à Masisi.

Pour rappel, les  combats entre les forces armées de la RDC et les rebelles du M23 continuent à s'intensifier où les FARDC tentent de récupérer les localités de Masisi Centre et Ngungu


Rose Makengo