Société : Gombe, comme toute la ville, est dans une insalubrité insolente

Société : Gombe, comme toute la ville, est dans une insalubrité insolente
Un tas d'immondices dans une canalisation d'eau à Kinshasa [photo d'illustration]

Autrefois appelée Léopoldville,  quelques années plus tard Léopoldville s'appellera Kinshasa.  +243 est le code indicatif de ce grand pays, magnifique et tant convoité pour sa bienveillance et richesse. Kinshasa, la capitale est composée de 24 communes dont Gombe est le centre-ville et accueille les sièges de plusieurs entreprises et la grande majorité de ministres et autres institutions étatiques.

Cette prestigieuse commune nage aujourd'hui, comme toute la ville de Kinshasa, dans une insalubrité totale. Ce coin huppé et miroir de la ville de Kinshasa, plus valorisé que les autres n'est aujourd'hui que l'ombre d’elle-même.

Le manque des poubelles dans les coins et recoins de  Kinshasa est l’un des causes de l'insalubrité dans cette ville.

Si seulement le bourgmestre de chaque commune et chaque chef de quartier pouvait s'impliquer pour remédier à cette situation d'insalubrité, ce serait quand même appréciable. Mais, dommage ! Ils ne sont que figuratifs.

« L'insalubrité de Kinshasa est une responsabilité partagée, commençant par le petit peuple, aux autorités urbaines et les autorités nationales jusqu'à remonter au président de la république et son cabinet. Nous petit peuple  avons plus tendance à pointer du doigt les autorités, disant qu'ils n'assument pas leurs responsabilités ignorant que sur une échelle de 100, le petit peuple est responsable de la dégradation et de la salubrité de la ville province de  Kinshasa à 98% », explique Joël Tshinanu, un natif de Kinshasa.

Pour lui, l’état de dégradation de la ville de Kinshasa et son insalubrité devenue légendaire dans le pays portent la responsabilité de tous, la population et les autorités du pays.

« La ville de Kinshasa ne pourra être propre que lorsque le petit peuple prendra conscience que, lorsqu'il achète un jus, il ne doit pas jeter la bouteille de jus dans la rue. Cela bouche les caniveaux. Au niveau de l'état, ils sont passés à côté de leurs responsabilités dans cette affaire par manque d'une bonne sensibilisation. L’état a plus tendance à miser de l'argent sur l'évacuation des immondices pourtant le problème se trouve ailleurs. Le problème est et reste la sensibilisation qui doit commencer à la base, notamment dans les écoles, les universités et les églises. Les autorités doivent mettre la rigueur sur ces établissements et pourquoi ne pas instaurer une taxe ? Ou une peine de 1 à 2 mois de prison pour tout celui qui jette les immondices dans la rue », poursuit-il.

La propreté est un élément essentiel et primordial pour un environnement sain et vivable. Chaque kinois est en partie responsable de cette insalubrité qui s'accroit davantage dans la ville.

L'environnement ne doit être pas pollué car le bien-être physique, sanitaire de tous en dépend. Que chacun prenne donc ses responsabilités en mains.

 

Anita Muadi