Kinshasa : les écoles publiques accueillant des élèves en situation de handicap lancent un appel aux autorités

Lors d'un entretien ce mardi 25 mars à l'Institut pour les sourds-muets de Kinshasa (ISK), le préfet de cette institution a lancé un appel aux responsables du ministère des Personnes vivant avec un handicap et du ministère de l'Éducation nationale afin d'apporter une aide aux élèves en situation de handicap, en particulier aux sourds-muets, qui subissent des injustices tant dans la société que dans leur propre famille. Malheureusement, ces élèves sont souvent dans l'incapacité de dénoncer les violences dont ils sont victimes.

"Nous sollicitons une attention particulière de notre ministère de tutelle et de celui de l'Éducation nationale sur les élèves vivant avec un handicap, particulièrement les sourds-muets. Ces élèves sont souvent victimes de diverses formes de violence, notamment au sein de leur famille et dans la société. La plupart d'entre eux proviennent de milieux défavorisés, ce qui complique leur situation. Les conditions précaires de vie des parents les empêchent souvent de dénoncer les abus dont ils sont victimes, en particulier les filles", a indiqué Pierre Muteba.

À noter que, selon une étude, la surdité constitue un handicap qui limite l'accès à l'information et à la communication, ce qui peut avoir des conséquences très négatives sur la qualité des échanges, des relations sociales et, par conséquent, sur le bien-être et la qualité de vie.

En outre, les personnes sourdes et malentendantes sont deux à trois fois plus susceptibles d'être victimes de violences physiques, psychologiques ou sexuelles que la population générale. Selon les chercheurs, ces violences sexuelles touchent également d'autres personnes en situation de handicap souffrant de limitations dans leurs activités.

Rose Makengo