Guerres dans l'Est : Muyaya évoque l'urgence d'un dialogue et des poursuites contre Kabila

Lors de son intervention sur les antennes de la radio Okapi, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias ainsi que porte-parole du gouvernement, a réagi aux grandes questions qui font l’actualité en République Démocratique du Congo. Il s’est notamment exprimé sur le processus de Doha au Qatar, les poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila, l’ouverture du dialogue national le mercredi 23 avril 2025, ainsi que d'autres sujets d'importance.
Concernant la résolution de l’insécurité dans l’est de la RDC, Patrick Muyaya a rassuré l’opinion publique en affirmant que la situation évolue favorablement vers une paix durable dans cette partie du pays
« La délicatesse du processus de Doha exige prudence et diplomatie, mais la démarche de la RDC va dans le sens de la paix. Dans les heures à venir, une communication officielle sera faite par la médiation. Nous apporterons des précisions pour éclairer l’opinion publique, afin que les Congolais comprennent les efforts déployés par le gouvernement pour restaurer la paix dans cette région. Une accalmie progressive est déjà observable dans les zones autrefois occupées par les rebelles. La situation reste critique, et pour ne pas tomber dans les pièges de l’ennemi, il est impératif de se référer à la voix officielle du gouvernement », a affirmé Patrick Muyaya.
À propos des poursuites judiciaires contre Joseph Kabila, le ministre n’a pas mâché ses mots pour en expliquer l’origine
« En lisant la tribune de Joseph Kabila publiée en Afrique du Sud, on comprend sa tentative de justifier l’action des rebelles qu’il prétendait combattre lorsqu’il était au pouvoir. Il va jusqu’à demander aux Sud-Africains de ne pas soutenir la RDC. Cela corrobore ce que le chef de l’État a toujours souligné : que Kabila est lié à l’AFC et à d’autres groupes. La démarche du ministre de la Justice repose sur des preuves tangibles démontrant que l’ancien président a trahi la nation qu’il a pourtant dirigée. »
Et de poursuivre : "En ce qui concerne sa présence à Goma, Joseph Kabila ne doit pas faire preuve de lâcheté. Nous savons qu’il a toujours été en lien avec les mouvements rebelles, comme l’a affirmé publiquement le président Félix Tshisekedi. Kabila doit assume", a-t-il ajouté.
En Sommes, le porte parole du gouvernement a appelé au dialogue intercongolais pour une unification visant la même cause.
Michel Kabeya