Lutte contre les érosions à Kinshasa : des ravins transformés en décharges

La ville de Kinshasa est confrontée à plusieurs défis majeurs, notamment d’ordre économique, social, sécuritaire, et bien d’autres encore. Parmi ces défis, les problèmes d’insalubrité et d’érosion figurent en bonne place. Ils sont à l’origine de nombreuses maladies, de la destruction de maisons d’habitation et de la perte de parcelles.
Selon une enquête menée par Cocorico.cd, une solution innovante a été proposée pour lutter à la fois contre les décharges sauvages, l’insalubrité et les érosions spectaculaires qui rongent la capitale congolaise.
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En effet, face à la multiplication des sites érosifs à Kinshasa, il est suggéré au gouverneur de la ville d’envisager l’utilisation de ces zones comme sites de décharge publique. Le dépôt contrôlé des déchets dans ces ravins permettrait non seulement de lutter contre l’insalubrité, mais aussi de freiner l’avancée des érosions qui menacent maisons, parcelles, avenues et même certains quartiers entiers.
Cette idée est également soutenue par M. Aaron Mabiala, un habitant du quartier Kimvula, dans la commune de Mont-Ngafula.
« Les sites érosifs peuvent devenir des décharges publiques pour freiner l’érosion dans les communes touchées par ce fléau. Les immondices que l’on voit un peu partout à Kinshasa pourraient être transportées et déversées à l’endroit où les têtes d’érosion progressent et risquent de faire disparaître des quartiers entiers », a déclaré Aron Mabiala, cité par l’ACP.
À noter que la ville de Kinshasa produit plus de 10.000 tonnes de déchets par jour.
Rose Makengo