RDC : soft power, le Congo veut organiser un grand événement en attendant la CAN 2029

RDC : soft power, le Congo veut organiser un grand événement en attendant la CAN 2029
clôture IXe jeux de la francophonie à Kinshasa [photo d'illustration]

Depuis l'avènement du régime Tshisekedi, le pays se démène pour développer son soft power, faire parler de lui positivement, montrer ses capacités d'accueil et de résilience, mettre en avant son hospitalité, sa joie de vivre et sa culture pour effacer l'image sombre de la guerre qui colle au pays depuis trois décennies.

Il y a une année, Kinshasa a accueilli les IXe jeux de la francophonie. Cet événement, à la fois sportif et culturel, a tourné le regard au monde francophone au Congo pendant deux semaines. Dans les médias étrangers, souvent funestes quand il s'agit de parler de la République Démocratique du Congo, ne montrant que le côté sombre du pays, on avait encensé le Congo pour son organisation, son accueil et ses infrastructures sportives.

Soucieux d'obtenir l'organisation de la coupe d'Afrique des nations en 2029, le régime Tshisekedi compte, avant l'attribution de l'organisation de cette CAN, espérant l'obtenir, revenir à la charge et organiser le trophée des champions, la super coupe française après la tentative non aboutie. L'année dernière, le Congo avait déjà tenté d'obtenir l'organisation de cette coupe sans succès.

Selon le média français L'Equipe, la ligue de football professionnel (LFP) n'a pas encore porté son choix sur la ville où se jouera cette finale entre le vainqueur de la ligue I française et le gagnant de la coupe de France. Cependant, la RDC est entrain de pousser pour organiser ce trophée des champions. Ce mardi 30 avril, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo va rencontrer le président Emmanuel Macron dans le cadre de sa tournée européenne. Certainement, cette question pourrait être abordée entre les deux chefs d'Etat.

La RDC n'est évidemment pas seule en lice. La Chine et la Côte d'Ivoire ont également montré leur intérêt. Depuis que le Congo a déposé son dossier, la LFP n'a pas encore donné de réponse.

Depuis plusieurs années, le sport dans sa globalité fait partie des leviers du soft power. Ce dernier étant toutes les démarches tendant à influencer les décisions en sa faveur et démontrer sa force et sa grandeur sans passer des manières radicales. Dans le cas du Congo, cette stratégie de soft power vise à changer son image sur le plan international pour gommer sa mauvaise réputation de pays de misère et de guerre.

 

Eddy Kazadi