Scandale à Muanda : 10 millions de dollars évaporés dans des projets fantômes

À Muanda, l’indignation est à son comble. Le Cadre de Concertation de la Société Civile tire la sonnette d’alarme après les révélations accablantes d’un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF), dévoilant une série de détournements massifs de fonds publics. Destinés au développement local, ces 10 millions USD se sont en grande partie volatilisés dans des projets inachevés, surfacturés, ou purement fictifs.
Réunie en urgence, la Société Civile de Muanda a passé en revue les conclusions du rapport de l’IGF, publié le 4 février 2025, relatif à la mission de contrôle menée auprès du Ministère des Hydrocarbures, de la Commission de Gestion des Fonds de 10 millions (CGFM) et sur le terrain dans le territoire de Muanda. Ce rapport adressé à plusieurs hautes autorités nationales, dont le Président de la République, la Première Ministre et le Gouverneur du Kongo Central, met en lumière une série de détournements présumés et de dépenses injustifiées.
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Parmi les faits dénoncés par la Société Civile :
7.057.519,82 USD ont été débloqués pour l’électrification de la cité de Muanda, mais seuls 246 lampadaires ont été installés.
94.763 USD affectés aux travaux de forage n’ont abouti à aucune réalisation concrète.
Sur 45.000 USD décaissés pour la fabrication de 500 bancs, seulement 60 ont été livrés.
25.000 USD pour l’embellissement du parc « Fatshi Béton » ont été intégralement dépensés sans qu’aucun travail ne soit effectué.
Une somme colossale de 1.185.894,62 USD a été utilisée pour l’achat de matériels agricoles et de pêche jugés inadaptés et fortement surfacturés.
132.630 USD auraient été utilisés par la Présidente de la CGFM, Mme Michelle, pour sept missions de supervision à Muanda.
Enfin, un retrait de 200.000 USD par M. Didier Budimbu, effectué entre le 6 et le 25 septembre 2023, est également pointé du doigt, car réalisé sans motif ni justification, et par une personne non habilitée.
En sommes, la société civile de Muanda déduit sans peine qu'il s'agit d'un détournement de Fonds publics car les projets ayant été Dors et déjà financés en totalité mais jusqu'à présent non exécutés.
B.D