Cour Constitutionnelle : d'élu à invalidé puis à réhabilité, Bahati revient Modero Nsimba tombe, un ping-pong de déshonneur

Cour Constitutionnelle : d'élu à invalidé puis à réhabilité, Bahati revient Modero Nsimba tombe, un ping-pong de déshonneur
Palais du peuple, siège du parlement congolais

La Cour Constitutionnelle vient de rendre ses décisions, ce lundi 22 avril, corrigeant les erreurs matérielles contenues dans ses arrêts réhabilitant certains députés nationaux et par ricochet, invalidant ceux qui siégeaient déjà, à l'instar de Serge Bahati rapporteur du bureau d'âge avant son invalidation. Dans d'autres cas, comme celui de Modero Nsimba, c'est un réhabilité à nouveau relégué au statut de non élu, comme initialement proclamé par la commission électorale nationale indépendante (CENI).

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Les élus nationaux étant appelés les honorables, ce ping-pong décisionnel de la Cour Constitutionnelle accorde l’honorabilité et la « des-honorabilité ». Un ping-pong de déshonneur. Dans ces péripéties de la plus haute juridiction  du pays, sur laquelle a plané des soupçons de corruption, certains députés sont passés d'élus à non élus puis (ré) élus et d'autres ont pris le chemin contraire.

Si Serge Bahati, l'élu de Kabare dans le Sud-Kivu, récupère son siège et donc l'honorabilité, pas de chance pour Modero Nsimba, qui lui, était réhabilité. Il retrouve son statut de non élu. Le siège est récupéré par Robert Niondo.  Dans ce cas, Modero Nsimba n'est pas seul, Claude Nyamugabo, un autre grand nom de la politique congolaise a aussi pris la porte, au profit de Serge Bahati.

Sachez également que Jean Bakomito a repris son siège en défaveur de Christophe Nangaa.

Dans les réseaux sociaux, on y va de tous les points de vue. Si certains acclament le retour à l'ordre, d'autres estiment que la situation devient théâtrale et y voient une main noire.

 

Eddy Kazadi