Environnement : les constructions anarchiques à l’origine des inondations à Kinshasa

Environnement : les constructions anarchiques à l’origine des inondations à Kinshasa

La ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, fait face à une situation désastreuse. Les catastrophes naturelles causées par une pluie torrentielle survenue la semaine dernière ont coûté la vie à 30 personnes, en plus des importants dégâts matériels enenregistrés.

Face à cette situation alarmante, Cocorico.cd a mené une enquête qui met en lumière l’un des facteurs majeurs des inondations récurrentes dans la capitale : les constructions anarchiques.

D’après les constats relevés, de nombreuses habitations sont érigées sans respect des normes urbanistiques en vigueur. Elles sont souvent bâties sans servitude, rendant impraticable la circulation dans les avenues. Certaines maisons, de type traditionnel, sont construites en pleine ville, sans aucun plan d’ururbanisme.

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Ces constructions sauvages ont des conséquences très négatives dans plusieurs villes de la RDC, en particulier à Kinshasa. Elles freinent le développement urbain harmonieux de la ville.

Souvent réalisées sans permis de construire et sans respect des normes, elles posent de sérieux défis à la planification urbaine et constituent un danger en cas de catastrophes naturelles, telles que les inondations ou les glissements de terrain.

Elles engendrent également l’encombrement des infrastructures existantes — routes, réseaux d’assainissement, etc. —, ce qui provoque des problèmes de circulation, d’évacuation des eaux usées et d’approvisionnement en eau potable.

Les impacts environnementaux sont aussi notables : éboulements de terrain, érosions, mauvaise gestion des égouts, conflits de limites parcellaires, nuisances sonores, pollution, et même des décès dans les sites d’exploitation des matériaux de construction comme les moellons.

À cela s’ajoutent la désurbanisation de certains quartiers, les raccordements électriques anarchiques, la surpopulation, la promiscuité et l’insalubrité.

Ces constructions anarchiques contribuent à la perte de l’esthétique de la ville, altèrent son identité visuelle et nuisent à sa ventilation naturelle.

Il est donc urgent que les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour lutter contre ce fléau, tout en veillant à garantir des solutions de logement viables pour les populations vivant dans des zones à risque.

Rose Makengo