PNC Kinshasa : des drones pour les mototaxis mais quelle solution face au Kuluna ?

La police nationale congolaise (PNC) ville de Kinshasa a décidé de déployer des drones de surveillance aux frontières de la commune de Gombe pour prendre en flagrant délit les mototaxis qui violent l’interdiction de circuler en centre-ville. Grâce à ces images, ils peuvent être interpellés ultérieurement et en dehors de Gombe, quelques temps après la commission des faits.

Belle astuce du commissaire divisionnaire adjoint de la police dans la ville de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba. Loin de minimiser ses efforts pour faire respecter une décision de l’autorité provinciale, l’on est en droit de se demander, dans la périphérie de Kinshasa comme c’est le cas sur la toile, pourquoi ne fournit-il pas autant d’efforts et ne développe-t-il pas de belles astuces pour traquer les bandits urbains communément appelés kuluna ?

C’est carrément devenu le plus grand fléau urbain de capitale Kinshasa des 20 dernières années. Bagarre en plein jour, vol, viol, extorsion, racket, contrôle des quartiers, attaque des domiciles, assassinats à la machette, le kuluna n’a cessé de prendre de l’ampleur et a réussi à passer le flambeau aux nouvelles générations plus sauvages et sans pitié.

Depuis sa venue à la tête de la police de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, qui avait rassuré qu’il y aurait un changement notable dans les trois mois suivant sa prise de fonction, semble manquer de solutions concrètes pour contrer la puissance des bandits urbains. En dehors de quelques actions sporadiques réalisées avec l’accompagnent des caméras de télévision, les kuluna ne sont pas réellement secoués. Chaque soir à travers les magazines de faits sociaux, on suit partout dans la ville comment ces jeunes gens sévissent.

Assurer l’ordre dans les quartiers de la plus belle commune de la ville en empêchant les mototaxis d’y accéder c’est bien. Mais, assurer la sécurité des citoyens et leurs biens partout dans la capitale c’est mieux. C’est d’ailleurs cela la mission primordiale de la police.

Eddy Kazadi