RDC: le Gouverneur de la Ville de Kinshasa donne un mot d'ordre pour demain

Après les manifestations de ce mardi 28 janvier à Kinshasa, le gouverneur de la capitale congolaise interdit toute manifestation de demain
Selon le patron de l'hôtel de la ville, « pour éviter l’extension et la multiplication des actes condamnables et ainsi de préserver l’ordre public, j’ai décidé d’interdire jusqu’à nouvel ordre, dès maintenant, toutes les manifestations sur l’ensemble du territoire de Kinshasa sous quelque forme que ce soit», interdit il.
«Je voudrais commencer par dire que j’ai eu des frissons, des larmes aux yeux quand j’ai vu les manifestants offrir un bain de foule à des éléments des FARDC, marcher dans la communion avec eux, accompagnés des chants patriotiques. Il est clair que le peuple est de tout cœur avec notre armée et soudé derrière le commandant suprême de nos forces armées, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi.
Aujourd’hui la guerre d’agression menée par le Rwanda a provoqué des dizaines de milliers de morts, 1 million de déplacés et le Rwanda, ces 10 dernières années, a exporté 5 fois plus le coltan que la RDC alors que ce pays n’a pas de coltan dans son sous-sol. Cet indicateur est significatif concernant l’une des visées de ce pays, déclare, Daniel Bamba, Gouverneur de la ville de Kinshasa.
Il poursuit son speech à dénonçant que, « la souffrance infligée à la population dans l’Est est insupportable et doit immédiatement cesser, c’est le message clair envoyé par la population kinoise aujourd’hui. Bien évidemment, je m’associe sans la moindre réserve à cet élan de solidarité envers les populations. Jamais dans l’histoire de ce pays, l’on a vu des milliers de jeunes exprimer spontanément et avec une telle ferveur leur demande de s’enrôler massivement dans l’armée pour défendre notre souverainet».
«Ma responsabilité du gouverneur de la ville capitale me commande de déplorer des dérives recensées en marge de ces manifestations avec des scènes de pillage et des blessés. Le rôle des autorités nationales et provinciales est d’assurer la sécurité des biens et des personnes sans aucune distinction. Concernant les ambassades qui ont été vandalisées, la volonté derrière qui avait consistais à passer le message à la communauté internationale est légitime mais les moyens utilisés n’étaient pas appropriés», éclaircit, le gouverneur.
Pour lui, la liberté d’opinion, d’expression et de manifestation est garantie par la constitution et elle ne sera jamais remise en question
Elias D. Lokeso