Agression Rwandaise en RDC: Bintou Keita tire la sonnette d’alarme sur l’expansion rapide du mouvement rebelle M23

C’est dans un constat préoccupant que Bintou Keita, cheffe de la Monusco, a présenté le jeudi 27 mars devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) qui continue à se détériorer davantage face à l’offensive de l’Alliance des Forces du Changement (AFC/M23) et son allié le Rwanda.
Selon un rapport alarmant relayé par un quotidien international, la rébellion soutenue par l’armée rwandaise a consolidé son emprise sur de vastes territoires au Nord-Kivu et au Sud-Kivu et menace désormais d’étendre son influence jusqu’aux provinces de la Tshopo et du Maniema.
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Devant l’ONU, Bintou Keita a tiré la sonnette d’alarme sur l’expansion rapide du groupe rebelle. Depuis février dernier, l’AFC/M23 a progressé à une vitesse fulgurante, capturant plusieurs territoires stratégiques. Parmi les zones tombées sous leur contrôle figurent le territoire d’Idjwi et les hauts plateaux d’Uvira.
D’après la responsable de la Monusco, la situation à Walikale, au Nord-Kivu, est tout aussi préoccupante, la localité étant en passe d’être totalement conquise. Pendant que la communauté internationale tergiverse, les rebelles avancent méthodiquement, renforçant leur présence et consolidant leur pouvoir sur les régions conquises.
Bintou Keita a en outre insisté sur l’urgence d’une réponse forte et coordonnée de la part de l'ONU face à cette menace qui dépasse largement les frontières congolaises. Mais pour l’instant, les rebelles poursuivent leur avancée, laissant craindre une déstabilisation encore plus profonde de la région.
Chadrack Katshunga