La crise avec le M23 pourrait provoquer un conflit régional (Bintou Keita au conseil de sécurité)

Le conseil de sécurité des Nations Unies a examiné, ce lundi 8 juillet, la mission de la Monusco et la lettre sur les options de soutien à la force générale communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) en République Démocratique du Congo.

Représentante spéciale du secrétaire générale des Nations en RDC et cheffe de la Monusco, Bintou Keita a exprimé son inquiétude face à la dégradation continuelle de la situation humanitaire dans la partie Est du pays, en raisons des attaques répétées des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, causant les déplacements massifs des populations.

Avec le renforcement du Rwanda au M23, ce conflit peut, selon Bintou Keita, s’embraser et, d’autres pays de la région étant engagés aux côtés de la République Démocratique du Congo à travers la force de la SADC, provoquer une guerre généralisée dans toute la sous-région.

« Comme l’a indiqué le groupe d’experts qui fait rapport au comité des sanctions créé par le conseil de sécurité, le gouvernement du Rwanda a renforcé son appui au M23, lui permettant d’engranger de vastes territoires dans l’Est de la RDC. Cette crise qui évolue rapidement avec le M23 pourrait provoquer un conflit régional », a dit la cheffe de la mission des Nations Unies au Congo.

Selon la même source, il n’y aura pas de résolution de conflit par la voie des armes. Seules les démarches politiques peuvent apporter une paix durable. Bintou Keita affiche son soutien aux initiatives de conciliation régionales, notamment le processus de Lunda sous l’égide du président angolais João Lourenço.

Il y a deux jours, les Etats-Unis avaient salué une trêve de 2 semaines sur les lignes de front pour faciliter le retour volontaire des déplacés dans leur milieu naturel de vie. Loin d’appliquer la résolution de trêve, le Rwanda continue de renforcer le M23 avec ses troupes et en armement.

Eddy Kazadi