Levée du moratoire sur la peine de mort : aux grands maux, les grands remèdes (Patrick Luyindula cadre du parti ECIDE)

Levée du moratoire sur la peine de mort : aux grands maux, les grands remèdes (Patrick Luyindula cadre du parti ECIDE)
Dr Patrick Luyindula, acteur politique cadre du parti politique ECIDE

Pendant qu’une certaine classe politique, principalement de l’opposition, trouve inopportune la levée du moratoire sur la peine de mort, Patrick Luyindula, médecin de par sa formation et son exercice, cadre du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) de Martin Fayulu, estime que cette mesure est salutaire et va permettre au pays de combattre plus efficacement la traîtrise et l’infiltration qui rongent notre pays dans tous les secteurs et de toutes parts.

« Je salue la mesure, coup de chapeau à ceux qui l'ont instaurée en ce moment. Comme on dit, aux grands maux, les grands remèdes. Nous y sommes. Je suis d'accord et d'avis qu'il était temps pour que de telles mesures prennent forme. Cette mesure permettra au pays de lutter contre la traîtrise. Nous avons une armée et un pays infiltrés. Il faut prendre des mesures, bien qu'impopulaires, qui permettent au pays d'avancer », a dit Patrick Luyindula.

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En outre, il aurait souhaité que cette mesure sur le rétablissement de l’exécution de la peine ne s’applique pas que dans le cadre de la trahison à la nation et de banditisme urbain. Un élargissement aux criminels économiques aurait régler la question de détournement des fonds et d’autres formes de malice qui saignent les caisses du trésor.

« J'aurais bien voulu que cette mesure s'étende jusqu'aux criminels économiques. Le Congo a deux problèmes : l’insécurité et l'absence de filet social. Si cette mesure intervient du côté des kuluna en cravate qui pillent les caisses de l'Etat sans vergogne, nous allons régler un certain nombre de problèmes. Mais, on ne peut pas avoir toutes les priorités au même moment », estime-t-il.

Pour ceux qui estiment que le moment n’est pas favorable à l’application d’une telle mesure, il ne faut pas prêter attention. Il y aura toujours des gens pour critiquer les décisions prises pour l’intérêt de tous les congolais. Quand ils ne se retrouvent pas dans la décision, certains deviennent des aigris. Le cas de la loi Tshiani en est un exemple.

« Il n'y aura jamais de temps propice pour poser un geste salutaire pour la nation. Il y a aura toujours des gens pour dire que c’est inopportun, que c’est avantageux pour x. Ils n'aiment pas que ça profite aux autres. Comme on dit souvent, "toza motema mabe." Mieux vaut laisser mourir le pays que voir une situation profiter à l'autre. C'était de même avec la loi salvatrice de Noël Tshiani. Nous savons que l'armée est infiltrée et on veut mettre un terme à cette traîtrise. Mais curieusement, il y a des gens qui disent que ce n'est pas le moment », a-t-il conclu.

Patrick Luyindula, conscient de la maladie de la justice congolaise, sur laquelle il ne compte pas pour éviter les dérapages, estime que les possibles failles judiciaires ne peuvent pas être un frein à cette solution qui va contribuer à punir ceux qui pactisent avec l’ennemi pour endeuiller les compatriotes.

 

Eddy Kazadi