Trafic de drogue : la cocaïne saisie à l’aéroport international de Ndjili, plusieurs questions s’imposent

Trafic de drogue : la cocaïne saisie à l’aéroport international de Ndjili, plusieurs questions s’imposent
Cocaïne saisie à l’aéroport [photo d’illustration] crédit Medi1news

D’aucuns ont apprécié le coup de filet des services de renseignement et de sécurité aux frontières après la saisie de 7 kilos de cocaïne dissimulé dans les ustensiles de cuisine, contenu dans les bagages, abandonnés, d’une femme en provenance d’Addis-Abeba en Ethiopie.

Mais après l’émotion, l’on est tenté de se poser des questions du genre : est-ce la première tentative de faire passer la drogue à l’aéroport international de Ndjili ? Si la dame n’avait pas abandonné ses bagages, aurait-elle pu passer incognito ? Cette dame dont le nom est cité, peut-elle être retrouvée ?

Toute personne qui est déjà sortie du pays, ou de la ville de Kinshasa, ou fait le chemin inverse par l’aéroport international de Ndjili connait le désordre indescriptible qui y sévit. Il est même possible, pour certains cas, de faire enregistrer ses bagages ou sortir avec de l’aéroport sans un contrôle sérieux.

Plein de personnes squattent les allers de l’aéroport sans fonction officielle ni apparente. Cette présence inutile crée une ambiance de quartier et facilite des trafics et des transactions de tous genres. L’on peut donc déduire que ce n’est pas la première tentative de passage d’un produit illicite par voie aérienne à destination de Kinshasa. C’était juste un coup foiré pour cette dame. Beaucoup d’autres colis illicites sont certainement passés.

Est-il possible de la retrouver ? Normalement oui. Tous les points d’entrées et de sorties du pays sont remplis de services divers qui sont censés avoir des renseignements qui permettent de retrouver une personne en cas de besoin. La plus compétente dans la matière, la direction générale de migration (DGM), surtout pour les individus qui viennent des pays étrangers, qu’ils soient  congolais ou pas.

Logiquement, la destruction de cette cargaison de cocaïne, effectuée dans des conditions archaïques, ne peut pas être le fin mot de l’histoire. Les enquêtes doivent se poursuivent pour retrouver la dame, remonter la filière, démanteler ce réseau et augmenter les mesures de contrôle à l’aéroport international de Ndjili. Affaire à suivre.

 

Eddy Kazadi