Kinshasa : pendant les vacances, il n’y a plus que les kermesses !
En parcourant les différents quartiers de Kinshasa pendant cette période des vacances, les gens sont attirés par des kermesses, devenues de plus en plus de points stratégiques de commerçants. Dans les différentes communes, les kermesses se multiplient et attirent l’attention par des musiques dansantes jouées à fond, par les débits de boissons, la nourriture et les prestations scéniques qui y sont organisées. Elles prennent domicile dans les écoles, les terrains de football et d’autres lieux publics.
Il est une tradition d'organiser des kermesses pendant les grandes vacances à Kinshasa. Ces lieux sont une vitrine pour différents entrepreneurs qui exposent une diversité d'articles, d’œuvres d'art et font valoir leurs talents, selon la thématique de la kermesse. Les rencontres, la bagarre, la joie, la déception et le vol sont les éléments qui pimentent ces endroits de détente.
Par ailleurs, si les kermesses permettent aux kinois d'entreprendre et de se détendre, ces mêmes espaces appauvrissent les vacances de ce qu’elles peuvent avoir d’instructifs et font la promotion des antivaleurs. Ces espaces pullulent partout, promouvant la dépravation des mœurs, amplifiant la nuisance sonore et empiétant sur les espaces naturels de jeu pour les enfants et les jeunes.
La plupart de ces sites ouvrent leurs portes de 10 heures et les ferment aux petites heures du matin.
Par manque d’alternative, les plus jeunes, voire les enfants se ruent dans ces kermesses, seules activités de vacances qui s’offrent à eux. Jadis, la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN) offrait plusieurs activités ludiques et instructives pour les enfants et les jeunes.
De nos jours pendant la période des vacances, il n’y a plus que les kermesses !
Anita Muadi