Les chefs coutumiers snobent la tutelle du ministère de l'intérieur et veulent un ministre propre

Les chefs coutumiers des provinces démembrées des anciennes configurations du Bandundu, du Kasaï et du Kivu ont échangé avec le Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi ce jeudi 14 mars à la cité de l'Union Africaine. Au cœur de leurs échanges, la situation d'insécurité qui sévit dans certains coins du pays, mais aussi la gestion des affaires coutumières.

Sur le plan sécuritaire, les coutumiers ont encouragé le président Tshisekedi à capitaliser les efforts entamés lors de son premier quinquennat pour endiguer totalement la guerre et ramener la paix dans la partie Est et sur chaque centimètre carré de terre qui constitue la République Démocratique du Congo.

« Nous avons demandé au président de la république de maximiser les efforts entrepris tout au long de son premier mandat pour que la paix revienne définitivement dans l'Est et sur l'ensemble du pays », a déclaré Mwami Kabare du grand Kivu.

En qui est des affaires coutumières, les chefs de terres autochtones ont exprimé à Félix Tshisekedi leur besoin de se détacher du ministère de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières, leur autorité de tutelle. A la place, ils veulent que les affaires coutumières aient un ministère autonome et à part.

« Nous avons sollicité du chef de l'Etat le détachement de nos prérogatives du ministère de l'intérieur afin de créer un ministère propre aux chefs coutumiers », a rapporté Armand Ibanda, chef coutumier de l'espace Bandundu.

Venus rendre visite au chef de l'Etat deux mois après son investiture pour son second mandat, les chefs de terres, qui avaient pris part à cette cérémonie, lui ont réitéré leur soutien.

Eddy Kazadi