Mort du Brigadier Fiston Kabeya : 7 membres de l’escorte de Judith Suminwa devant la justice militaire

La Cour militaire de Kinshasa-Gombe a ouvert, depuis jeudi dernier, le procès de deux commissaires supérieurs adjoints, deux sous-commissaires, un brigadier en chef et un agent de police, poursuivis pour homicide volontaire et violation des consignes.
Tous sont identifiés comme membres de l'Unité de protection des institutions et hautes personnalités (UPI/HP), en détachement à la Primature.
Lors de la première audience, consacrée notamment à l'identification des prévenus, l'avocat de la famille du défunt a sollicité la comparaison de la Première ministre Judith Suminwa.
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« La Première ministre doit également comparer, car ces agents étaient affectés à sa sécurité. Ils faisaient partie de son cortège. Voilà pourquoi nous exigeons que la République et le Premier ministre soient représentés. Il ne s'agit nullement d'une récupération politique : ce sont ses gardes. Ce n'est pas la politique qui leur a demandé de torturer l'agent Kabeya, encore moins de l'incarcérer alors qu'il saignait après avoir été violemment battu. La vie humaine est sacrée. La Première ministre doit se présenter devant les juges : à eux de déterminer si elle est innocente ou si ses gardes ont agi de leur propre chef », a-t-il déclaré l'avocat de la famille.
Dans un communiqué publié le 1er avril, le ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a informé l'opinion publique avoir informé, via les réseaux sociaux, le passage à tabac d'un agent de la police de circulation routière par des éléments de la police, ayant conduit à sa mort à Kinshasa.
Par ailleurs, Constant Mutamba a donné instruction à l'Auditeur supérieur de la Gombe d'appréhender et de poursuivre en flagrance les auteurs de ces actes barbares, afin qu'ils répondent de leurs actes devant la justice.
Pour rappel, les faits se seraient produits alors que le brigadier Fiston Kabeya était en service sur l'avenue de l'ex-24 Novembre. Il aurait eu un échange d'houleurs avec des policiers affectés à la garde du Premier ministre, qui lui reprochaient de ne pas avoir facilité le passage du cortège officiel. Une fois le cortège passé, un major de police, responsable de la sécurité rapprochée de la cheffe du gouvernement, serait revenu pour interpeller le brigadier. Celui-ci aurait été conduit au parquet, où il serait décédé quelques jours plus tard.
Eldad B.