Kinshasa : le manque d’électricité obscurcit la vie à Mont-Ngafula

Cette contrée est l'une des plus grandes communes de la ville de Kinshasa avec une superficie avoisinant 360 km² et compte un peu moins de 200 mille habitants. Pourtant, elle sombre dans le noir depuis plusieurs mois, plus particulièrement le quartier Mitendi qui vit dans une obscurité totale sans aucune intervention des autorités.

Jour après jour, la situation s'empire et le manque d'électricité devient une coutume et obscurcit la vie dans ce quartier. Qu'est-ce qui occasionne ce manque d'électricité dans le quartier Mitendi ?

Cette difficulté relative au manque d'un courant stable provient parfois suite à une surcharge occasionnée par des appareils électroménagers que disposent différentes familles de ce quartier. Cette charge élevée, la petite station du quartier, habituellement appelée cabine n'est malheureusement pas en mesure de la contenir. D'un autre côté, la société nationale d'électricité (SNEL) est incapable de fournir un bon courant à la population de Mitendi, par manque d’équipements adéquats.

Il y eut un temps où la SNEL avait proposé à ses clients, habitants du quartier Mitendi l'installation du courant prépayé dont l’accès est fourni par une carte prépayée. Ce fut une initiative louable jusqu'à ce que les louanges se transforment en cris de détresse, de désespoir et lamentations.

« C'est le premier problème que nous avons ici dans le quartier Mitendi, le manque d'électricité. Des délestages incompréhensibles. Le courant n'est pas stable mais les factures ne bougent pas, des montants tels que 40 ou 60 mille francs congolais par mois. Cette facturation se fait sur base de quoi ? Les agents de la SNEL ne font aucun suivi pour s'enquérir de l'état de leur courant médiocre qu'ils nous fournissent. Nous souffrons», cri de détresse de maman Catherine Tshilemb.

En outre, le manque d'électricité à Kinshasa est une réalité commune et fréquente. Un si beau et grand pays souffrant d'une maladie nommée délestage et manque d'électricité. La société nationale d'électricité n'arrive pas encore à trouver le comprimé qu'il faut pour y remédier.

Les câbles électriques ne servent qu'à décorer le ciel, entre temps, les factures ne cessent d'arriver. Les consommateurs sont obligés de payer les factures pour lesquelles ils n’ont rien en retour. La SNEL empoche les sous et en retour offre l'obscurité à la population de Kinshasa. Cette difficulté d'électricité occasionne l’accroissement du taux de banditisme dans le quartier Mitendi comme dans toute la ville de Kinshasa.

Une amélioration de la situation d'électricité dans la ville va fortement soulager les ménages et plus particulièrement ceux du quartier Mitendi. La SNEL devrait également adapter  sa facturation à la consommation réelle des abonnés.

Anita Muadi