Economie : la Banque centrale du Congo a évité le pire au pays en 2023 (Gouverneure de la banque)

La République Démocratique du Congo a vécu une année 2023 difficile sur le plan de son économie. Les éléments endogènes et exogènes ont contribué à cela, notamment, selon les autorités congolaises, les guerres entre la Russie et l'Ukraine, et la guerre d'agression subie par la RDC, budgétivores.

Malangu Kabedi, gouverneure de la Banque centrale du Congo, estime que les choses auraient pu être pires si son institution n'avait pas fait usage de la palette d'actions à sa disposition. De l'inflation au taux de change, la banque centrale a joué sa partition, à en croire les propos de la patronne de la BCC qui s’exprimait dans le cadre d'une cérémonie d'échange de vœux avec les acteurs de la micro finance.

« 2023 a été une année difficile. Il y a eu toutes sortes de chocs externes et internes qui ont affecté l'activité économique et qui ont automatiquement affecté les activités de votre secteur (micro finance). Ce qui nous a amené à une inflation plus forte que prévue et une dépréciation du taux de change plus forte que prévue. Mais, laissez-moi vous rassurer que ces deux résultats, aussi bien l'inflation que le taux de change, auraient été pires s'il n'y avait pas toutes les actions prises en particulier au niveau de la banque centrale », a dit Malangu Kabedi.

Le taux directeur, l'augmentation de l'offre des devises, les fourchettes point BCC unique, aucun effort n'a été ménagé pour soulager l'économie congolaise des maux qui la guettaient.

« La banque est intervenue en utilisant ses instruments, en modifiant à plusieurs occasions le taux directeur, intervenant sur le marché de change pour augmenter l'offre des devises, intervenant au niveau des fourchettes du point BCC unique pour absorber la liquidité oisive », a-t-elle expliqué.

Rappelons qu'en 2023, l'économie de la République Démocratique du Congo a gardé une stabilité, notamment grâce à ses matières premières dont le coût à l'importation n'avait pas fait un faux bon.

Eddy Kazadi