Kinshasa – floraison des églises : en attendant l’application de la décision de Constant Mutamba, la population vit le calvaire

Kinshasa – floraison des églises : en attendant l’application de la décision de Constant Mutamba, la population vit le calvaire

Tout comme les bars et terrasses, les églises dites de réveil sont presque sur toutes les rues de la capitale congolaise. L'on peut constater même des églises côte-à-côte et chacune a des horaires de culte surchargés.  Leur nombre s’accroît chaque jour et elles entraînent une pollution sonore dans leur environnement, sous un regard impuissant des habitants et indifférence de l'Etat.

Le ministre de la justice et garde des sceaux avait décidé de stopper la progression des églises en restreignant la réglementation sur l’ouverture des églises et le fonctionnement de celles existantes. Il était notamment question de ne pas avoir deux églises dans un environnement de 500 mètres. En attendant l’application des mesures prises, la population continue de vivre le calvaire.

La plus part de temps, ces églises n’ont pas assez de membres. Et pour attirer les fidèles, les pasteurs de ces églises mettent une forte sonorisation suivie d'une musique diffusée par des haut-parleurs dont la majorité est orientée vers l'extérieur de l'église. Cette situation inquiète et perturbe le sommeil des voisins pendant la journée et la nuit. Les élèves et étudiants ne sont pas épargnés par cette musique qui les entrave d'étudier et de travailler chez eux.

En outre, les hôpitaux qui sont dans le rayon d’action de ces églises de réveil en souffrent. Le malades sont exposés à cette pollution sonore, ce qui impacte négativement sur l'évolution de leur santé.

 

Anita Muadi